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La mémoire intranquille : secret de famille
Lauréat du comité Initi'active Jeunesses de mai 2024, ce projet présenté par Violette Gleizer, 24 ans, et un coéquipier, porte sur un documentaire qui traite de la mémoire familiale qui ne s’est pas transmise. De la découverte que sa grand-mère avait échappé aux rafles de la Shoah, à sa cache dans un petit village à 40km de Toulouse. Une recherche sur ce pan de vie de famille oublié, qui n’a pas été partagé avec sa petite-fille.
Pourquoi ce projet
Ce court-métrage est un documentaire d'environ 30 minutes qui cherche à questionner et relier l'histoire familiale intime à la seconde guerre mondiale. Ce projet repose sur la découverte suivante : quand elle a emménagée à Toulouse, Violette à découvert que sa grand-mère, qu'elle avait toujours pensée Lilloise, a dans l'après-guerre vécu à deux rues de chez elle à Toulouse. Elle qui ne m'avait jamais rien dit à propos de sa vie, lui raconte soudain les hasards qui ont fait qu'elle et sa famille, bien que juifs, ont été sauvés pendant la Shoah : tandis qu'elle était une enfant cachée dans un petit village à une quarantaine de kilomètres de Toulouse, son père a pris le maquis de Rieumes.
En tant que petite-fille, elle est la dernière à pouvoir attraper les fils de ce récit, tandis que sa grand-mère fait partie de la dernière génération à être témoin de la période 1939-1945, puisqu'elle était enfant à cette période. Par ce projet de film, elle souhaite essayer de faire un récit qui ne pourra bientôt plus se faire et qui pourtant en apparence a déjà été fait mille fois par les historiens.
Les objectifs
Ce projet de film s'adresse à la génération d'après-guerre, aux enfants des survivants et des résistants qui n'ont eu droit qu'au silence. Avec ce film, il s'agit donc pour Violette de les rencontrer des deux côtés de la caméra, en les filmant puis en leur montrant à un public de la région qui est concerné par ces questions. Une fois le film terminé, elle souhaite le proposer à plusieurs cinémas associatifs et lieux culturels de Rieumes et alentours. Elle souhaite établir un partenariat avec le Musée de la Résistance de la Haute-Garonne pour organiser des débats autour du film et mettre à leur disposition les archives orales collectées pour compléter leur collection de témoignages.
Elle espère pouvoir sensibiliser les personnes aux récits qu'on ne leur a jamais racontés, à ne pas se cantonner au prétexte que cela a déjà été raconté par « la Grande Histoire ». Elle souhaite, à l'inverse, inviter chaque individu à s'intéresser aux « petites histoires » dont ils sont faits malgré eux, à se les approprier et à ne pas se laisser dicter le choix des exercices de mémoire par les animateurs médiatiques ou et les programmes scolaires. Elle souhaite transmettre l'envie de muscler sa mémoire, non pas comme une faculté de reconstitution exhaustive des faits historiques, mais comme un désir de penser le passé. Car faire récit, c'est faire lien. Faire lien avec nos proches, faire lien à nouveau avec l'autre.
> Contacter Violette sur son projet via son courriel
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